Après l'assassinat de Samuel Paty, les premières mesures de Macron

VIDÉOS. À l'issue d'un conseil de défense dimanche, un renforcement de la sécurité des établissements scolaires et de leur environnement a notamment été décidé.

Source AFP

Temps de lecture : 3 min

Emmanuel Macron veut aller vite, 48 heures après l'assassinat de l'enseignant en histoire-géographie Samuel Paty. Un conseil de défense présidé par le chef de l'État a été réuni dimanche 18 octobre, en fin de journée, pour décider d'« actions concrètes » rapides. Selon l'Élysée, le chef de l'État « a demandé qu'on passe rapidement à l'action et qu'on ne laisse aucun répit à ceux qui s'organisent pour s'opposer à l'ordre républicain ».

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Le conseil a prévu le renforcement de la sécurité des établissements scolaires et de leur environnement pour la rentrée du 2 novembre, avec des mesures devant être arrêtées d'ici quinze jours. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, ont ensuite présenté « un plan d'action qui va se mettre en œuvre dès le courant de la semaine et donnera lieu à des actions concrètes contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés », qui propagent des appels à la haine pouvant encourager les attentats, a précisé la présidence.

« Un travail de fond »

Des associations feront l'objet de « mesures appropriées » après contrôles, en attendant le projet de loi contre l'islam radical qui doit étendre les motifs de dissolution d'associations. L'Élysée n'a pas précisé si le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), l'un des mouvements dans le viseur des services de renseignements, en faisait partie. Le président de la République a par ailleurs demandé aux ministres de la Justice, de l'Intérieur et de l'Éducation de réfléchir à des mesures qui pourraient « enrichir ou améliorer » ou encore « parachever » le projet de loi, qui doit toujours être présenté le 9 décembre, après avoir été envoyé dans une quinzaine de jours au Conseil d'État.

Lire aussi Que reste-t-il de la République lorsque le séparatisme assassine ses hussards noirs ?

« Nous ne sommes pas dans l'ajout, la surcharge ou l'émotion, mais dans un travail de fond », s'est défendu le chef de l'État, mais, quand survient un tel événement il est nécessaire de faire un « retour d'expérience » pour identifier ce qui peut être amélioré, selon ses propos rapportés par l'Élysée. Emmanuel Macron a aussi « voulu vérifier que la remontée d'informations » sur les incidents en milieu scolaire « était bien organisée » au sein de l'Éducation nationale et avait bien eu lieu pour l'enseignant de Conflans.

Mettre en place un « contre-discours »

Le conseil a également décidé d'agir immédiatement contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux. « Depuis vendredi Pharos [la plateforme de signalement, NDLR a identifié 80 messages qui soutiennent l'action de l'agresseur. Ils donneront lieu dès demain [lundi] à des procédures diligentées par la police ou la gendarmerie », comme des convocations ou des perquisitions à domicile, selon l'Élysée. Le renforcement de la plateforme est à l'étude, a ajouté la présidence. Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, se rendra sur le site de Pharos lundi.

L'Élysée a aussi promis la mise en place d'un « contre-discours » aux propos inexacts ou la propagande radicalisée, en citant l'exemple du discours d'Emmanuel Macron aux Mureaux qui a été « dévoyé » dans certains pays pour le présenter comme une « croisade antimusulmans ».

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Commentaires (82)

  • Jackvda92

    Vous avez parfaitement raison. L'inversion des responsabilités est une constante de la dialectique gauchisante qui vise à culpabiliser le politique un tant soit peu volontaire pour freiner l'immigration clandestine. Ainsi ces "humanistes" se donnent bonne conscience, sans en mesurer les effets à terme. Bien à vous.

  • ladoga

    C’est le surcoût 2920 de l’opération Barkhane, et l’année n’est pas terminée.

  • Talantais

    A François Leblanc
    j’ai répondu à votre dernier commentaire sans avoir vu celui expliquant l’erreur due à l’écriture automatique.
    Personne ne nie l’existence d’armes dans les zones de non droits (banlieues et autres) utilisez par la mouvance islamiste et le grand banditisme en provenance notamment de l´ex-Yougoslavie.
    Toutefois, il me semble que cela doit être relativisé, contrairement aux affirmations du très jeune Jordan Bardella. D’une part le numéro 2 du RN n’a pas accès à ces informations confidentielles, et d’autre part, les derniers attentats se sont fait à l’arme blanche en France comme dans la plupart des pays, ce qui viendrait à relativiser très fortement l’affirmation selon laquelle il y aurait 15000 kalachnikov quasiment à disposition des terroristes. De même le procès des attentats de 2015 peut interroger sur la filière de fournitures des armes. Alors oui le danger est bien réel, mais les services de renseignements travaillent et sont sans doute mieux informés que les politiques de l’opposition.